
Personnellement, je n’ai jamais été adepte de la question traditionnelle en début d’année : « Quelles sont tes bonnes résolutions ? » Peut-être parce que cela sonne comme une obligation. Que faire si je décide de ne pas en avoir ? Est-ce que cela me qualifie de rebelle ou d’indisciplinée ? Ai-je même le droit de ne pas ressentir le besoin de changer ? De plus, cette question me ramène à toutes ces résolutions que j’ai prises par le passé et que je n’ai jamais réussi à tenir. Oui, je parle d’échecs, de mes propres échecs. Et il y en a eu…
Par exemple, une année, j’ai décidé de me mettre au squash. J’ai immédiatement investi dans l’équipement complet, une adhésion à une salle, mais le résultat, vous l’avez deviné : j’ai abandonné après une ou deux séances. En y réfléchissant, j’aurais pu anticiper cela : je n’aime pas les sports de raquettes, et mon manque de coordination complique ce sport davantage.
Au-delà de cela, le problème réside surtout dans ma tendance à vouloir tout accomplir immédiatement. La barre était placée trop haut. Avoir des résolutions en soi n’est pas le souci, mais la difficulté réside souvent dans la manière dont nous les mettons en œuvre et dans la façon dont nous les choisissons.
Revenons donc à la base : si je décide d’avoir une résolution, comment la choisir efficacement ? Fondamentalement, une résolution n’est rien de plus qu’une nouvelle habitude. Pour faire le bon choix, posez-vous ces quelques questions :
- Quels aspects spécifiques de ma vie est ce que je souhaite améliorer en adoptant cette résolution?
- Comment puis-je intégrer cette résolution dans ma routine quotidienne de manière réaliste et durable?
- Quelles ressources, qu’elles soient financières, temporelles ou émotionnelles, puis-je mobiliser pour faciliter la mise en œuvre de cette résolution?
- En quoi cette résolution contribuera-t-elle à mon épanouissement personnel et à mon bonheur?
- Quels sont les obstacles potentiels que je pourrais rencontrer et comment puis-je les anticiper ou les surmonter?
- Comment vais-je mesurer mes progrès et célébrer mes réussites, même les plus petites, tout au long de l’année?
- Quel soutien puis-je rechercher dans mon entourage pour m’encourager et me tenir responsable de ma résolution?
- Comment puis-je ajuster ma résolution au fil du temps pour qu’elle reste alignée avec mes besoins et mes aspirations changeants?
- Quels apprentissages puis-je tirer des échecs potentiels afin d’améliorer mes futures tentatives de changement?
- En fin de compte, quelle est la vision que j’ai de moi-même une fois cette résolution réalisée, et comment cela contribuera-t-il à mon bien-être global?
En répondant de manière réfléchie à ces questions, vous pourrez choisir des résolutions qui sont plus en phase avec vos aspirations réelles et augmenter ainsi vos chances de succès. De plus, n’oubliez pas de fixer des objectifs intermédiaires réalistes pour mesurer votre progression et ajuster votre plan si nécessaire. La clé réside souvent dans la constance, la flexibilité et la bienveillance envers soi-même.
Sur ce dernier point, j’ajouterai : n’oubliez pas que « résolution » n’est qu’un mot, et parfois ne pas les tenir peut aussi vous faire progresser. La vie est faite de changements constants, et votre évolution personnelle peut prendre différentes formes au fil du temps. Restez ouvert(e) aux ajustements nécessaires et appréciez le chemin parcouru, même s’il ne suit pas toujours le plan initial.